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michel houellebecq - Page 5

  • Alain de Benoist : "J'ai l'impression que Valls a complètement pété les plombs !..."

    L'apparatchik de l'Hôtel Matignon perd son sang-froid... Après avoir poursuivi de sa vindicte le comique Dieudonné et avoir dénoncé les livres dangereux d'Eric Zemmour et de Michel Houellebecq, le voilà qui voue aux gémonies Michel Onfray, au prétexte que celui-ci préfère avoir raison avec Alain de Benoist que tort avec Bernard-Henri Lévy... Rarement, un chef de gouvernement a fait preuve aussi ouvertement d'un tel degré de stupidité et de sectarisme !...

    Grâce à nos amis du Blog Eléments, nous reproduisons ci-dessous la réponse d'Alain de Benoist, publiée sur le site du Point, aux propos affligeant de Manuel Valls...

    Onfray_Alain de Benoist_BHL_Valls.jpg

     

    Alain de Benoist : "Je me sens plus à gauche que Manuel Valls !"

    La polémique fait rage entre Onfray et Valls. En jeu, l'intellectuel étiqueté (très) à droite Alain de Benoist. Nous lui avons demandé ce qu'il en pensait.

    Le Point : Ce week-end, Manuel Valls a déclaré : "Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu'Alain de Benoist - qui était le philosophe de la Nouvelle Droite dans les années 70 et 80, qui d'une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l'horloge, le Grece - [...] vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu'on perd les repères." Manifestement, le Premier ministre préfère BHL à vous. Comment réagissez-vous à ses déclarations ?

    Alain de Benoist : Avec une certaine surprise, car c'est un propos inattendu. La question que je me pose est la suivante : pourquoi le Premier ministre, qui est en pleine campagne électorale, croit nécessaire, dans sa campagne électorale, de s'en prendre à Michel Onfray ? C'est un peu surréaliste. J'ai l'impression que Michel Onfray, dont Manuel Valls essaye de faire croire qu'il se "droitise" - ce qui à mon avis est tout à fait faux -, est le symbole d'une gauche restée fidèle à ses engagements de gauche. Onfray est un peu la statue du commandeur, il ne cache pas le mépris qu'il a pour la gauche sociale, libérale, réformiste incarnée par Manuel Valls. Il a été plus proche dans le passé du Front de gauche, donc, en s'en prenant à lui, Manuel Valls essaie de se débarrasser de quelqu'un qui le gêne parce qu'il lui donne mauvaise conscience.

    Deuxièmement, Manuel Valls lui reproche de préférer Alain de Benoist à BHL, je note que Michel Onfray n'a jamais dit cela. Il a dit qu'il préférait une idée juste émise par Alain de Benoist plutôt qu'une idée fausse émise par BHL, ce qui ne me paraît pas être une déclaration stupéfiante et révolutionnaire, mais, apparemment, cela pose des problèmes à Manuel Valls.

    Troisièmement, voir Manuel Valls me faire cette publicité un peu involontaire est étonnant, car je ne doute pas qu'il ne connaît pas une ligne de ce que j'ai pu écrire dans ma vie. Il recopie les fiches qu'on lui a transmises. Je n'ai jamais fait partie du Club de l'horloge, il m'attribue la paternité de la matrice idéologique du FN, ce qui a dû bien faire rire les gens du Front. Bref, il parle de ce qu'il ne connaît pas. J'ai l'impression qu'il a complètement pété les plombs. C'est un homme ambitieux et nerveux qui fait des coups de menton un peu mussoliniens, mais cette espèce de mauvaise humeur perpétuelle cache plutôt un certain désarroi, une incertitude de soi. Il fait partie d'une classe dirigeante qui constate que tout est en crise, que tout s'effondre et qui a le sentiment que le sol se dérobe sous elle. Ses déclarations apocalyptiques selon lesquelles Marine Le Pen peut arriver au pouvoir en 2017 - ce que je ne crois pas - sont faites pour terroriser l'opinion, on est dans une espèce de climat de "terrorisation", si je peux employer ce terme.

    N'est-ce pas un peu schizophrénique de la part de Valls d'expliquer d'une part que la France va se fracasser contre le FN et d'autre part de stigmatiser ceux qui, à gauche, seraient coupables d'accointances avec une droite qu'il juge trop à droite ? Pointer du doigt Onfray revient à affirmer que la gauche est incapable d'évoluer, de se remettre en question, quelle que soit la menace.

    Je vais vous faire une confidence, je me sens beaucoup plus à gauche que Manuel Valls ! Apparemment, le Premier ministre s'adresse à des gens qui croient que le clivage gauche-droite garde une certaine validité, alors qu'il m'apparaît complètement obsolète, je crois qu'il a été remplacé par un clivage entre les partisans et les adversaires de la globalisation, ceux qui en profitent, ceux qui en souffrent.

    Dans le dernier numéro d'Éléments, vous appelez Michel Onfray à vous rejoindre...

    Pas à nous rejoindre ! Onfray a un souci aigu de son indépendance, je m'en voudrais d'y porter atteinte. Je pense que tous les gens qui se sentent un peu mal dans cette société dominée par les rapports de classes et la logique de l'argent ont tout intérêt à se rencontrer et à bavarder un peu

    Entre lui et vous, lequel des deux a évolué ?

    Tout le monde évolue et surtout la situation évolue. Je ne dis pas ce que je disais il y a 25 ans, et c'est la même chose pour Michel Onfray. 

    À vos yeux, le clivage droite-gauche est obsolète, vous participeriez aujourd'hui à une aventure qui s'appellerait la Nouvelle Droite ?

    La Nouvelle Droite n'a jamais été une autodésignation, ce sont les médias qui, en 1979, ont dit : "Ah, extraordinaire, il y a une nouvelle droite", à l'époque je n'étais pas ravi de cette expression, à la fois parce qu'elle avait un caractère très politique, alors que je ne suis pas un acteur de la vie politique, et aussi parce qu'elle nous enfermait dans une dénomination très réductrice. Au cours de ma vie, j'ai adressé des critiques incessantes à beaucoup de gens de droite, donc je n'ai jamais beaucoup aimé cette étiquette. Mais quand une étiquette a été lancée comme ça, on est obligé de l'assumer. Repartir dans une nouvelle aventure, oui, mais je ne le ferais certainement pas sous cette étiquette-là aujourd'hui.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Laureline Dupont (Le Point, 9 mars 2015)

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  • Le grand retournement...

    Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°154, janvier - mars 2015) est disponible en kiosque.

    Dans ce numéro spécial (96 pages), Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous offre  un dossier sur le thème du grand retournement des idées lié à l'agonie du libéralisme libertaire, avec des articles d'Alain de Benoist, de Laurent Cantamessi et de René Lebras.

    Dans le reste de la revue, on trouvera un long entretien entre Alain de Benoist et Eric Zemmour ("Accords & désaccords"), et des articles sur Houellebecq, Onfray, Foucault, Jean Jaurès, Yves Rouquette, Guy Dupré et Joseph Delteil, ou encore sur le libéralisme, la démocratie 2.0, le yazdanisme, l'Ukraine, la Russie ou le concept de multivers  Et on retrouvera la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman , la page polars de Pierric Guittaut et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « Le tournant ? ».  

    Bonne lecture !

    Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.

     

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    Éditorial

    Le tournant ? par Robert de Herte

    Forum...

    L'entretien

    La langue métapolitique de Philippe Le Guillou, par Michel Marmin

    Cartouches

    L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres

    Chronique cinéma, par Ludovic Maubreuil

    Tour d'Europe des musées militaires: Poznan, par Laurent Schang

    Romans noirs, par Pierric Guitlaut

    Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman

    Sciences, par Bastien O'Danieli

    Le combat des idées

    Astrophysique: le temps des Multivers, par Jean-François Gautier

    L'Ukraine et la Russie, par Pierre Bérard

    Le yazdanisme, un paganisme kurde?, par Christian Bouchet

    Accords & désaccords avec Eric Zemmour, entretien par Alain de Benoist

    Le cas Houellebecq, par Laurent Cantamessi & Bruno Larebière

    Les deux faces du libéralisme selon Charles Robin, par Pascal Eysseric

    Critique du concept de décence ordinaire, par François de Négroni

    Réponse à François de groni, par David L'Épée et Charles Robin

    La démocratie 2.0 est-elle soluble dans le marché?, par David L'Épée

    Les mânes de Guy Dupré, par Guillaume Pinaut

    La dernière leçon de Guy Dupré, entretien par Guillaume Pinaut

    Cher Michel Onfray, encore un effort !, par Fabrice Valclérieux

    Michel Foucault, par François Bousquet

    Joseph Delteil, écrivain paléolithique, par Olivier François

    Yves Rouquette, l'Occitanie en deuil, par Rémi Soulié

    Jean Jaurès, du mythe à la réalité, par Pierre Le Vigan

    Dossier

    Le grand retournement

    Le grand bouleversement des idées, par Alain de Benoist

    Ce qui frémit dans la jeunesse de notre pays, par Laurent Cantamessi

    A nos amis anarchistes, par René Lebras

    Ëphémérides

     

     

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  • Michel Houellebecq, le miroir de notre époque ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Solange Bied-Charreton, cueilli sur Figaro Vox et consacré au sens de l’œuvre de Michel Houellebecq. Ecrivain et chroniqueuse, Solange Bied-Charreton a publié en 2013, chez Stock, un excellent roman intitulé Nous sommes jeunes et fiers, dont nous ne pouvons que vous recommander la lecture.

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    Michel Houellebecq, le miroir de notre époque

    «C'est un esprit d'une sécheresse supérieure parmi les Secs, une intelligence toute en surface, n'ayant ni sentiment, ni passion, ni enthousiasme, ni idéal, ni aperçu, ni réflexion, ni profondeur, et d'un talent presque physique, comme celui, par exemple, du gaufreur ou du dessinateur à l'emporte-pièce, ou encore celui de l'enlumineur de cartes de géographie.» D'aucuns jugeraient que ces mots, écrits par Jules Barbey à propos de Flaubert, pourraient s'appliquer au romancier Houellebecq, dont la plus grande faute et la plus grande adresse sont d'avoir su endosser le rôle du «peintre de la vie moderne». L'expression baudelairienne s'étend jusqu'à la littérature romanesque, car c'est la visée même du romancier réaliste, qui entend rendre compte des mœurs de son temps, des tensions historiques, esthétiques et sociales de l'espace qu'il traverse.

    Romancier «important» pour certains, «génie» pour d'autres, «faussaire» pour quelques-uns, Michel Houellebecq est au centre de ce qu'il reste du paysage littéraire français. Il y mérite sa place, plus que beaucoup de ses congénères. Cela ne nous renseigne pas directement sur le talent de l'écrivain, davantage sur l'état de cette littérature, dévastée depuis un demi-siècle par le Nouveau Roman, l'autofiction, l'émotion, la psychanalyse ou tout cela ensemble (l'idéal est toujours de s'illustrer dans ces champs respectifs par un seul ouvrage). Ainsi, il reste précisément trop peu de romanciers réalistes, trop peu de romanciers tout court, pour que nous ignorions le nom de Houellebecq, qui en est un.

    Que fait Michel Houellebecq? Il peint ce qu'il voit, ce qu'il a sous les yeux. Souvent, il anticipe, alors il utilise le réel pour l'aggraver légèrement. Du libéralisme sexuel dans Extension du domaine de la lutte à l'effacement de l'identité française dans Soumission, des manipulations sur le vivant à la muséification des vieilles nations, en passant par l'échec de l'idéologie soixante-huitarde dans Les Particules élémentaires, il a simplement montré, depuis une vingtaine d'années, tout ce que notre regard capte chaque jour, quand ce n'est pas seulement la menace qui pèse sur notre société. C'est un reportage souvent cru et parfois trivial. Il y est question d'argent, de sexe, d'entreprises et de dépression, de résidences et de télévision. Si ce n'est pas du génie, c'est pourtant essentiel, tant il est essentiel qu'un écrivain s'échine à nous montrer ce que nous ne voyons plus, parce que nous le voyons trop.

    Romancier sans compassion, car «descripteur» à la suite de Flaubert, toujours lui, dont Sainte-Beuve affirmait qu'il tenait «la plume comme d'autres un scalpel», ce digne héritier sans joie tend un miroir très froid à l'Occident. Il montre mais il ne dit pas. Beaucoup aimeraient le faire dire, mais ce n'est pas ce qu'il fait. Michel Houellebecq n'est pas un essayiste. Et même lorsque nous avons l'impression qu'il produit un discours, ce n'est pas lui qui le prononce, c'est son personnage. Et ce discours s'insère dans la forme romanesque. Davantage contemplateur que contempteur du nihilisme contemporain, Houellebecq ne donne pas son avis. On a toujours tort de prêter une opinion à un fabuliste.

    Des controverses découlent de ce statut particulier, hors du monde. Notre romancier est-il pour ou contre les conversions à l'Islam en France? Pour ou contre le tourisme sexuel? Où le situer? La défiance du commun pour le statut de l'artiste n'est pas nouvelle. Plus largement, la métaphore permise par l'art est toujours regardée d'un mauvais œil. «Les femmes n'ont pas les cheveux mauves», déplorent les Verdurin devant la peinture d'Elstir, chez Proust. Dans le cas du réalisme, nous sommes sous le coup de la double contrainte: c'est l'art, mais l'art du réel. Nous devenons schizophrène: c'est vrai mais c'est faux. C'est dit mais c'est raconté. C'est Houellebecq comme personnage, dans La Carte et le territoire, mais c'est Houellebecq qui écrit.

    Où est l'art? On a accusé Houellebecq d'avoir recopié des notices de Wikipedia et de les avoir insérées dans La Carte et le territoire. Ce «collage», ready-made scriptural, justifié comme procédé littéraire, pose néanmoins la question de la littérarité de l'œuvre de Houellebecq et vient en souligner la profonde carence prosodique, la tragique platitude. A trop vouloir rendre le réel il serait à craindre d'en être le fruit plus que le descripteur. Mais une écriture blanche, clinique et qui fait l'économie d'un raffinage stylistique est aussi un parti pris. Houellebecq est un produit du temps: écrivain de l'après-mort du roman, il arrive à la suite de sa déconstruction, il danse sur les ruines.

    Michel Houellebecq est le nom de l'époque. Plus précisément, le nom de la littérature de l'époque. Mais cette époque n'aime pas la littérature, elle préfère ce qui est utile et rentable: que Michel Houellebecq soit son plus grand romancier en dit beaucoup sur elle et sur ses démissions. Sur sa capacité à mépriser le Beau, sur sa fascination pour la technique, son absence de transcendance, ses succès et ses vanités, son très grand désespoir.

    Solange Bied-Charreton (Figaro Vox, 6 janvier 2015)

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  • Soumission ?...

    " Ce livre m'a foutu la gerbe. " Ali Baddou (Canal plus, 5 janvier 2015)

    " Tout se passe comme si Houellebecq ne tenait pas à nous faire aimer le monde qui vient." Pierre Bérard, Houellebecq ou les vacances du dernier homme (Eléments n°103, décembre 2001)

    Soumission, le nouveau roman de Michel Houellebecq, publié aux éditions Flammarion, sera en librairie le mercredi 7 janvier. Il est précédé depuis plus d'un mois par une rumeur de scandale liée à son thème un tantinet urticant : la conversion à l'islam d'un professeur de faculté sur fond de victoire du candidat d'un parti musulman à l'élection présidentielle de 2022. Provocation, nihilisme, désespérance ? Au lecteur de se faire son opinion...

     

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    " A la fin du second mandat de François Hollande, alors que s'opposent au deuxième tour Marine Le Pen et une alliance des partis de tous bords et du candidat de la Fraternité musulmane, la question se pose d'un système influencé par un Islam qui gagne du terrain sur le front politique et intellectuel. François, professeur à Paris III, se retrouve confronté à la transformation de son université. "

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  • Houellebecq économiste ?...

    Les éditions Flammarion viennent de publier un essai de Bernard Maris intitulé Houellebecq économiste. Economiste et journaliste (Oncle Bernard à Charlie Hebdo...), Bernard Maris est l'auteur d'un Antimanuel d'économie (Bréal, 2003 et 2006) et a également publié récemment L'homme dans la guerre - Maurice Genevoix face à Ernst Jünger (Grasset, 2013).

    On notera qu'Emmanuel Dion avait lui aussi abordé l'oeuvre de Michel Houellebecq sous l'angle de l'économie dans un essai intitulé La comédie économique - Le monde marchand selon Houellebecq (Le Retour aux sources, 2011).

     

    Houellebecq économiste.jpg

    " Servitude, frustration, angoisse sous l’impitoyable « loi de l’offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice » ; souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste et l’extension du domaine de la lutte qui conduira à la disparition de l’espèce… Tel est l’univers des héros houellebecquiens. Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l’agonie. Dans ce surprenant essai littéraire, l’économiste Bernard Maris nous invite à lire Houellebecq à travers le prisme des grands auteurs (Malthus, Schumpeter, Keynes, Marx). Vous aimiez l’écrivain ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d’économiste. Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux, et son mépris pour le libéralisme et l’économie vous le feront aimer. "

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  • La comédie économique

    Les éditions Le Retour aux Sources, dirigées par Michel Drac, publient un essai d'Emmanuel Dion intitulé La comédie économique - Le monde marchand selon Houellebecq. Un ouvrage qui devrait intéresser ceux qui veulent approfondir l'oeuvre de l'auteur des Particules élémentaires ou de Plateforme. On peut consulter l'introduction sur le site des éditions du Retour aux Sources. 

     

     

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    "Le présent essai repose sur un constat, formulé par le personnage principal de Plateforme : « L’économie est un mystère ». Ce mystère, on peut le voir comme un mystère tragique, mais aussi comme un mystère comique. Il devient alors une scène : la scène d’une nouvelle Comédie Humaine, que Houellebecq a magnifiquement su décrire.

    Partant d’une lecture précise de l’œuvre romanesque de Michel Houellebecq pour en extraire d’abord l’essence anthropologique, puis le contenu économique et managérial, ce texte recense la plupart des passages  que l’auteur a consacrés à la vie des cadres moyens, au fonctionnement des entreprises, aux coulisses de la gestion, et en propose une lecture structurée autour d’une idée : non, Houellebecq n’est pas manipulateur, c’est au contraire un auteur d’une honnêteté intellectuelle rare. Non, ce n’est pas un auteur nihiliste, c’est un auteur aussi humaniste qu’on peut le rester une fois débarrassé de toutes ses illusions au sujet de l’homme. Il faut pouvoir lire à plusieurs niveaux ce Molière de notre époque, observer avec lui les Précieuses Ridicules des « boîtes de com », les Monsieur Jourdain des grandes entreprises, et les Tartuffe du consulting, pour réaliser pourquoi il a pu être successivement adulé et honni, en étant souvent si mal compris..."

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